Curtis sourit aux paroles de l'homme politique. Evidemment comme tous ses semblables il savait être beau parleur et faire de beau discours, mais un tel compliment faisait toujours plaisir, même pour quelqu'un qui ne lui avait pas dit la vérité depuis le début. L'homme inclina la tête en signe de remerciement et de respect, un peu comme on l'aurait fait dans les pays asiatiques, et le remercia.

- C'est gentil de dire ça, monsieur. Merci.

¤ Moi aussi je suis persuadé que l'on ne pourra pas passer à côté de moi dans les médias ¤

Naturellement, Curtis ne pensait pas du tout à la même chose. Comment réagirait le sénateur s'il apprenait un jour qu'Aaron Gordon n'avait jamais été promu et muté à New-York ? Comment se sentirait-il si, intrigué par cela et après quelques recherches il découvrait que le seul Aaron Gordon vivant en Arizona avait été assassiné ?

Une chose était sûre : la prochaine fois que Curtis croiserait Nathan Petrelli, il devrait faire attention. Il ne pouvait pas savoir si oui ou non l'homme allait faire des recherches sur lui et il ne pouvait donc pas savoir si à leur prochaine rencontre Nathan verrait toujours en lui Aaron ou un imposteur.

- C'est gentil de m'accueillir dans votre ville, je tacherais de m'en montrer...digne !

Une petite étincelle brillait dans ses yeux. Si cela pouvait ressembler à de la reconnaissance, de l'admiration ou de l'excitation, il s'agissait en fait d'impatience. L'impatience de passer à l'acte, l'impatience de faire parler de lui. Et s'il commençait maintenant ? Par un sénateur ? Il était sûr que cela ferait parler de lui.

¤ Hum... non pas là... je pourrais avoir besoin de lui. ¤

Nathan lui demanda s'il avait un plan de carrière, vers quelle spécialisation il comptait aller. Curtis trouvait ça étrange. Le sénateur en revenait toujours au même point, comme s'il cherchait quelque chose en particulier. Mais quoi ? Doutait-il de lui ? L'homme se dit alors que le sénateur savait peut-être qui il était. En effet, menant une opération contre les spéciaux il devait avoir déjà vu les photos de ceux que ses hommes devaient arrêter, surtout ceux des plus dangereux.

¤ Et je fais parti des plus dangereux, je le sais... ¤

D'un autre côté, si c'était le cas, si le sénateur savait, il ne serait pas resté aussi longtemps à discuter mais aurait assez rapidement appelé des hommes. Ce n'était donc pas le cas, il se méfiait voilà tout. Quelque part, il suivait le conseil que Curtis lui avait donné, celui de faire attention à qui il parlait.

- Eh bien vous savez, je suis quelqu'un qui vit plutôt au jour le jour...cela dit je regarde toujours vers l'avenir et non le passé.

Se retournant, il lâcha du regard le mur pour regarder à nouveau la mer, ou plutôt l'océan, qui s'étendait devant lui comme si son avenir se trouvait quelque part au large. Allait-il avoir une spécialisation ? Probable. Curtis répondit alors, sans trop mentir :

- En fait...je suis un homme de terrain. J'ai vu énormément de choses dans ma vie. Je suis réputé pour prendre des risques que d'autres ne prendraient pas...je serais donc un peu l'agent secret du journal...le risque ne me fait pas peur. Je vais être le journaliste qui ira là où aucun autre ne veut aller...

Il l'interrogeait encore. En effet, l'homme politique demanda à Curtis s'il avait un projet particulier, quelque chose qui l'intéressait plus. Que cherchait-il ? Celui qui se faisait appeler Aaron se demandait vraiment si son interlocuteur n'avait pas deviné qu'il faisait lui aussi partis des spéciaux. Ou alors peut-être voulait-il l'embaucher dans un travail quelconque ?

¤ Il est possible aussi qu'en tant que journaliste il veuille me contrôler pour mieux gérer les médias. Il chercherait donc à gagner ma sympathie en me donnant ensuite des conseils par exemple...cela dit je dois rester vigilant. ¤

Pendant quelques secondes, Curtis se remémora tout ce qu'il avait dit depuis le début de cette conversation. Tout cela lui avait l'air cohérent, il ne pensait pas avoir fait de gaffes ou avoir dit quelque chose qui ne tenait pas debout. Nathan lui demandait s'il avait un projet particulier. Peut-être était-ce l'occasion ? Peut-être devait-il lui révéler soudainement qu'il était au courant pour les gens spéciaux et qu'il voulait en savoir plus sûr eux en tant que journaliste ? Mais comment le prendrait-il ? Bien parce que Aaron lui aurait révélé quelque chose qu'il tenait à savoir ou mal parce qu'il aurait l'impression d'être trahi ? Que le journaliste ne lui avait pas tout dit ?

¤ Je crois dans ce cas que le mieux est de jouer la sécurité, la non prise de risque... ¤

- Hum...eh bien non...non pas vraiment.

Il réalisa soudain que la question du sénateur était à double sens. Il avait d'abord comprit qu'il lui demandait s'il avait envie de travailler sur un sujet précis, dans le sens où il voulait savoir quel était son but. Mais en fait, de la manière dont la question avait été posée, peut-être que le sénateur lui proposait quelque chose.

- Oh...attendez je ne suis pas sûr d'avoir comprit la question. Vous voulez savoir si j'ai un projet précis en tête ou vous me demandez si je serai intéressé par l'un de VOS projets ?

Il attendit la réponse, rajoutant simplement :

- Si c'est la première, alors non, je n'ai pas d'idée précise en tête pour le moment...

Ainsi donc c'était la deuxième réponse. Le sénateur voulait savoir si Aaron souhaitait travailler pour lui. C'était à la fois quelque chose de risqué pour Curtis, mais aussi une opportunité qu'il ne pouvait pas louper : tout dépendait du travail en question.

- Eh bien, je dois avouer qu'un travail plus excitant ne serait pas de refus, mais tout dépend ce que vous me demandez exactement ?

Désormais, disant cela, Curtis venait de fonder tout son plan. Il savait désormais ce qu'il avait à faire par la suite. Avoir un plan, il était venu à la statue de la Liberté pour cela, mais il ne savait pas que ce serait aussi fructueux. La suite ? Elle était plutôt simple, il commençait déjà à se faire tard et il savait parfaitement que lorsque le sénateur et lui se quitterait, il ferait nuit. Cela signifiait deux choses : les renseignements ne travaillaient pas la nuit, ainsi donc Nathan ne pourrait tenter de se renseigner sur Aaron que le lendemain matin. La deuxième chose était justement que Curtis aurait le temps de se former un passé : ce soir même, il irait dans l'un des grands journaux de la ville, entrerait dans le batiment le plus discrètement possible et par le biais de l'ordinateur de la secrétaire ou bien du PDG il se fabriquerait un faux dossier. Il fallait absolument qu'aux yeux de New-York, Aaron soit réellement un journaliste bossant pour le New-York Times.

¤ Cela ne devrait pas être trop dur...je pense pouvoir le faire... ¤

Souriant en coin parce qu'il venait d'établir un plan qui tenait la route, d'un point de vu extérieur cela ressemblait au sourire d'une personne flattée que l'on lui propose un job.

- De quoi s'agit-il ?

Le jeune homme tous juste débarqué à New-York écoutait attentivement la proposition de Nathan Petrelli qui se voulait la plus vague possible. En réalité il ne lui donnait pas beaucoup de détail et, au delà du soit-disant journaliste Aaron, même Curtis ne comprenait pas. Lui qui pensait pourtant être au courant de pas mal de choses.
Fronçant les sourcils, il réfléchit un instant, avant de dire :

- J'avoue ne pas tout à fait comprendre...

De quelle organisation parlait-il ? N'était-ce pas lui qui envoyait tous ces gens dans un centre, dans une structure pour les contrôler ? Peut-être que Curtis c'était trompé sur toute la ligne et que toutes ses informations étaient fausses ? Si c'était le cas, alors il avait fait un numéro de comédie inutile.

¤ Obtenir certaines réponses ? Oui mais lesquels ? ¤

Curtis se redressa sur toute sa hauteur pour faire face au sénateur. Il n'avait plus la position du touriste décontracté, mais celle d'un homme faisant des affaires avec quelqu'un d'important. Curtis lui demanda :

- De quelle organisation parlez vous ? Et quelles genre de réponses voulez vous ?


Il marqua une pause. Le sénateur Petrelli devait probablement vouloir garder cela pour lui, du moins pour le moment, mais il fallait absolument que Curtis sache de quoi il voulait parler.

- Ecoutez, Monsieur le Sénateur, j'imagine bien que vous voulez garder cela pour vous pour le moment puisque vous ne me connaissez pas, mais si je dois travailler pour vous j'aime savoir. Je déteste les cachoteries ou les choses trop...vagues...

Dans quoi Curtis s'était donc embarqué ? Nathan Petrelli voulait faire tomber une compagnie qui, selon lui voulait tout contrôler. Immédiatement celui qui se disait être Aaron fit le rapprochement entre cette compagnie et B-Yond, une société qui l'avait enfermé lui et sa soeur il y avait fort longtemps. Ainsi donc il existait d'autre boite dans ce genre ?

¤ Enfin...ce n'est pas sûr qu'ils fassent exactement la même chose. ¤

Curtis voyait donc en perspective ce qui l'attendait : il devrait espionner en cachette cette compagnie pour Nathan, tout en espionnant Nathan pour lui-même. Ce n'était plus une question de jeu de rôle, mais une question de double jeu de rôle...Cela devenait plutôt compliqué.

- Ecoutez je ne sais pas trop...

Est-ce qu'il avait réellement quelque chose à y gagner ? Il fallait d'abord qu'il se renseigne sur cette compagnie pour savoir son rôle exact dans tout cela. Ce qui l'intéressait lui, c'était découvrir d'autres personnes comme lui. Il avait donc deux solutions : il pouvait faire semblant de s'allier avec Nathan pour voir qui le gouvernement arrêtait et ainsi repérer les gens spéciaux, mais cela inclurait qu'il devrait faire tomber une boite qui, du moins il l'imaginait, regroupait ce type d'individu aussi. La question était de savoir où il y en avait le plus : dans la compagnie, ou dans les griffes du gouvernement ?

De l'autre côté, si cette compagnie s'occupait de repérer les gens spéciaux et de les enfermer, cela revenait au même que le gouvernement sauf que Curtis aurait moins de mal à les récupérer...

¤ En réalité j'aurais plutôt intérêt à m'allier avec cette compagnie qu'avec lui... ¤

- Ca m'a l'air dangereux...

Il inspira un bon coup et déclara finalement :

- Je crois qu'il faudrait que j'y réfléchisse plus longtemps...

¤ Mais si je l'aide à faire tomber la compagnie, les prisonniers là-bas et tous leurs dossiers...je pourrais les avoir en même temps... en une seule fois... ¤

- ...mais puisque c'est pour notre pays, c'est d'accord.

Il afficha un sourire sur son visage, présentant sa main au sénateur pour serrer la sienne en signe de marché conclu.

Après avoir serré la main du sénateur de New-York, Curtis prit volontier sa carte. Il la fixa quelques secondes, regardant ce qu'il y avait dessus et finit par la ranger dans la poche qui se situait au niveau de sa cage thoracique, sur sa chemise. En bon homme politique, Nathan lui fit un petit discours lui affirmant qu'en acceptant ce contrat il venait de devenir l'un des acteurs principaux de la nouvelle société.

¤ Il devrait se présenter aux élections présidentielles lui, avec ses discours... ¤

Il lui dit que s'il avait des problèmes ou des questions il ne devait pas hésiter à utiliser cette carte. Des questions ? Naturellement il en avait des tas, mais le sénateur ne pourrait pas lui répondre tout de suite car ils ne se connaissaient pas encore assez. Du coup, seul la suite pourrait dire à Curtis ce qui allait se passer.

- Des questions ? Eh bien j'en ai plein, mais j'aurais mes réponses en commençant le travail j'imagine...

Il passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place. Nathan venait d'engager l'un des pires criminels et il ne le savait pas encore...Curtis ne comptait pas le lui montrer pour le moment de toute manière, non ce poste ne pouvait être que bénéfique.

- Et je devrais commencer par quoi et quand ? Monsieur le sénateur.

Curtis écoutait attentivement les recommandations de l'homme qui pensait désormais être son patron. Même si le jeune Fletcher n'était pas honnête avec lui - de toute manière il ne l'était jamais - il comptait bien effectuer sa tâche dans un premier temps, ne serait-ce que pour le mettre en confiance. Selon ses infos, les membres de la compagnie travaillait tous par paire. Tiens donc ? Comme B-Yond. La "menace terroriste" comme le disait Nathan était dans le coup et ils avaient pour coutume de mixer les gens normaux avec les gens spéciaux. D'un point de vu stratégique ça se comprenait : les spéciaux pour les combats et défendre, les normaux pour bien contrôler. Là c'était différent de B-Yond qui ne travaillait presque que avec des normaux.

¤ Cette compagnie là semble bien plus organisée, je vais devoir me méfier un peu... ¤

Nathan lui indiqua alors un nom. Elle Bishop. Joli prénom. Curtis se dit qu'une femme serait plus facile à manipuler qu'un homme, c'était tant mieux. Il devait obtenir des informations grâce à elle. Parfait. Seulement, Curtis remarqua que Nathan ne lui avait toujours rien révélé qu'un humain normal aurait trouvé suspect, c'est à dire qu'il n'avait pas parlé des spéciaux. Ainsi donc le sénateur envoyait des gens travailler pour lui sans même les prévenir du côté "particulier" des adversaires ? Ce n'était pas très prudent.
Pour voir la réaction de l'homme politique, Curtis demanda d'un air vague :

- Mais de quel genre de terroriste s'agit-il exactement ? Vous parlez d'eux comme s'il s'agissait de tout un peuple. Des extrêmistes de l'islam peut-être ?

Le sénateur lui donna une réponse des plus vastes. Cela ne signifiait qu'une chose : il ne voulait pas en dire trop, il ne voulait pas lui dire de quoi il s'agissait exactement. Ce n'était donc pas la peine de lui poser plein de question sur ce sujet là. Il approuvait de la tête aux moindres mots du cadet Petrelli. L'évocation de la personne mexicaine lui rappela aussi qu'il devait s'intéresser à ce cas là de prêt, au fil de la conversation il l'avait presque oublié.
Il était temps de poser les vrais questions, celles que n'importe qui de normal aurait posé à cet instant précis, surtout lorsque l'on tenait compte de la dernière phrase du sénateur. Curtis était loin d'être superman et Aaron encore moins.

- Toute une population ? Alors...même si je dois me faire discret j'imagine que...

Il leva les yeux vers le sénateur pour les plonger dans les siens. Après quelques secondes, il termina sa phrase :

- ...qu'il serait plus sage que je me procure une arme ? Pour pouvoir me défendre face à eux si jamais cela tournait mal ?

Il attendit sa réponse. Curtis pouvait controler les objets à distance et savait faire des choses avec le feu, mais même pour le "vrai" lui, il était préférable d'être armé : il n'était pas immortel et s'il devait affronter deux personnes en même temps dont une avec des capacités.... Les gens dans la compagnie étaient probablement des agents entrainés.

L'ironie du destin faisait sourire intérieurement Curtis. Il était venu là pour observer l'horizon et établir un plan d'attaque, résultat il sortirait avec un poste, deux choses importantes à faire, la confiance d'un homme politique et une arme.
Nathan lui révéla qu'effectivement il lui faudrait de quoi se défendre et qu'il le trouverait dans un coffre d'une banque. Ainsi donc il avait tout prévu, le sénateur n'en était pas à son premier recrutement c'était plus que certain.

- Eh bien c'est parfait, vous avez l'air d'avoir la situation bien en main.

Cette situation, Curtis la tourna et retourna maintes et maintes fois dans son esprit pour en voir toutes les facettes. Il pensait connaitre le nécessaire pour le moment, la suite se ferait d'elle-même. Il avait la carte de Nathan pour l'appeler au cas où, il savait par où il devait commencer, il aurait des dossiers à cette banque, ainsi qu'une arme.
Curtis fixa le sénateur et lui dit :

- Je crois ne plus avoir de question. Il me tarde de commencer à aider notre Nation.

ø Oui vraiment il me tarde... il me tarde... ce soir direction le New-York Times... ø

Curtis lui serra la main, prêt à partir. Il tourna le dos au sénateur, il devait se rendre dans les locaux du New-York Times, il faisait nuit. Mais c'est alors qu'un autre homme fit son entrée. Il était assez inattendu. Curtis pensa d'abord qu'il s'agissait d'un garde et qu'il allait donc se faire arrêté pour fraude, pour avoir pénétré dans un lieu interdit au public. En réalité il en était tout autre. L'homme s'adressa au sénateur en employant son prénom. Ils étaient donc assez proche. Le sénateur lui dit de partir.

ø Il vaut mieux ? Comment ça ? ø

L'homme s'adressa alors à lui, lui disant qu'effectivement il devait partir, sinon il aurait des problèmes. Curtis se figea sur place : des problèmes ? Lui ? Il en avait déjà des tas ,ce n'était pas un soucis.

ø Cet homme n'a pas l'air de lui vouloir du bien...c'est l'occasion idéale pour gagner la confiance du sénateur... ø

Obéissant à Nathan, Curtis salut le sénateur, lança un regard noir à l'homme et se dirigea vers les escaliers. Une fois dedans, loin de la scène des deux hommes, il leva le bras : l'une des barres de fer qui faisait partie de la structure de la statue s'arracha alors pour venir dans sa main. Quand il serait temps, Curtis assomerai l'homme avait ça par derrière, faisant croire à Nathan qu'il avait trouvé la barre parterre, probablement usée elle serait tombée.

Curtis se rapprocha donc, mais avant d'attaquer l'homme, il voulait en apprendre un peu plus sur ses intentions, c'était peut-être l'occasion pour lui de savoir ce que faisait véritablement le sénateur. Ainsi donc, Curtis se plaça là où les deux hommes ne pouvaient pas les voirs, mais lui pouvait les entendres.

Curtis ne comprennait pas tout. Il était question du père de Nathan visiblement. Ce n'était qu'une histoire de famille alors ? Le jeune Fletcher était un peu déçu...Seulement, quelque chose l'interpella : "afin que le monde voit celui que tu es réellement". Nathan était-il quelqu'un de mauvais au fond de lui ? Quelqu'un prêt à tout ? C'était possible, probable même pour un politicien.
Seulement il était question de souffrance et l'homme avait dit au sénateur qu'il était tant qu'il souffre, encore une fois. Il devait agir et rapidement. Curtis aurait pu le laisser mourrir, mais il avait besoin de lui pour le moment. Il aurait pu également utiliser ses pouvoirs mais il ne fallait pas que l'héritier Petrelli s'en doute, pas tout de suite. Ainsi donc il avait choisit la manière "normale".

ø C'est partit ! ø

Alors que l'homme faisait face à Nathan, Curtis s'immissa doucement derrière lui. Il fit signe au sénateur de ne surtout rien dire et de faire comme si de rien était. Lorsqu'il fut assez prêt, Curtis tapota l'épaule de l'homme. Celui-ci se retourna et le garçon lui mit un violent coup de barre dans la tête : l'homme tomba au sol, inerte.

- Tout va bien monsieur le sénateur ?

Il fixa Nathan, attendant sa réponse. Visiblement, les gardiens de la statue de la Liberté n'étaient pas aussi efficace que cela...

La rage montait en moi. Mais Aaron venait de me sauver la vie. Je ne sais plus quoi penser du tout. Cet homme là m'a fait tant souffrir. Il me demande si tout va bien. Visiblement, cela ne va pas vraiment. Il m'a retrouvé encore une fois. Je hais ce type. Je voulais le tuer. Mais en même temps, je voulais savoir la vérité. Je voulais savoir qui il était. Je devais dire merci à Aaron. Même si je doute de qui il est vraiment, il venait de faire ce que personne d'autre n'aurait fait pour moi. Il faudrait que je me calme.

Nathan : Vous venez de me sauver la vie. Merci beaucoup Aaron. Vous êtes revenu, c'est vraiment gentil. Encore merci.

La rage montait en moi. Comment faire pour ne pas céder à cette rage, cette colère ? Je devais me contrôler mais je n'y arrive pas. J'allais voir l'homme et je lui dis.

Nathan : Ne vous présentez plus jamais devant moi, c'est clair. Un jour, tout cela va mal finir et cette fois-ci personne ne s'en sortira. Ne me mettez pas en colère sinon vous allez le regrettez. Partez avant que je ne change d'avis. La seule envie que j'ai c'est de vous.........

Mais il fallait que je pense que je n'étais pas tout seul, qu'il y avait Aaron auprès de moi. L'homme me regardait. Il ne voulait pas en dire plus.

L'homme : Pense à tous les sacrifices que tu as fait pour arriver au sommet Nathan. Tu....

Nathan : Je ne serais jamais votre pantin. Mon père n'est plus là pour me dire ce que j'ai à faire. Il ne dirigera plus ma vie désormais. Votre plan se fera sans moi.

Je lui mettais un coup de poing qui l'a mis chaos.

Nathan : Merci Aaron de m'avoir aidé, c'est vraiment très gentil de votre part. Je vais m'occuper de lui, ne vous inquiétez pas. Mais sachez une chose, il vaut mieux que cela reste entre nous. J'espère que vous comprenez. Mon père n'a pas été vraiment un saint. Et cet homme non plus. Un jour, je découvrirais l'identité de cet homme. J'espère que vous n'avez pas renoncé au travail que je vous ai proposé. J'espère ne pas vous avoir fait peur avec cette histoire.

J'espère avoir dit l'essentiel. Cet homme voulait vraiment me voir accomplir ses projets. J'ai décidé de mon plan de route.