Une nuit magique (Pv avec Tyler Laughlin)

# WARRIOR #

Il était triste. Je me demandais ce qui pouvait bien arriver à Tyler. Je n'aimais pas le voir ainsi. C'était plus fort que moi. Par contre, quand je lui ai proposé une nouvelle partie, son sourire était revenu. J'étais content de le voir ainsi. Je préfère d'ailleurs le savoir heureux. Il me dit qu'il est d'accord pour rejouer. Il est dans cet état de larmes parce qu'il pensait que j'allais abandonner l'idée de rejouer en le voyant s'isoler à nouveau. J'y ai pensé mais je préférais le voir sourire. C'était le plus beau des cadeaux. Il avait peur que ce plaisir s'arrête aussi rapidement qu'il avait pu commencer. Il aurait trouvé cela dommage et il aurait davantage pleurer. Je ne veux pas le faire souffrir. Il préfère de loin jouer. Il était impatient de commencer une partie. J'étais dans le même état que lui.

Nathan : Je ne souhaite en aucun cas de te faire souffrir. Je préfrère te voir heureux. C'est le plus important pour moi. Je n'allais pas abandonner mon idée sauf si ton état était grave bien sûr. On va rejouer tous les deux.

Je sentais qu'il allait mieux. C'est vraiment quelque chose de plaisant que de savoir que j'ai pu aidé quelqu'un. Cela me manquait. Tyler représente beaucoup pour moi. On choisissait tous les deux les mêmes personnages que tout à l'heure. La partie était lancée. Tyler était hyper heureux. Je l'étais aussi. J'essayais d'utiliser la technique que Tyler m'avait apprise. Je cherchais à savoir comment j'allais atterir sur lui afin de l'abattre. J'arrête le joystick. Je tombe mais mince alors, il a bougé. Tyler a changé de place. Oh, le coquin ! Il m'attaque par derrière et gagne. J'étais réellement surpris par cette technique. Je n'étais finalement qu'un novice encore. Il me demande si je souhaite apprendre cette technique. Il ajoute même qu'il peut redevenir mon professeur pour quelques minutes afin de m'expliquer en quoi consiste ce piège. Je ne vois pas d'inconvénient du tout. Mais mon portable sonne. Je le maudis.

# WARRIOR #

Quand j'entendis son téléphone sonner, des émotions assez mitigées vinrent se glisser dans mon esprit. Je ne me doutais que d'une chose. J'avais peur de le voir s'en aller, même si c'était prévu que ce soit le cas. Je commençais réellement à m'amuser avec lui, à prendre un réel plaisir dans ma vie, et cela devait prendre fin ? Non, je ne voulais pas que tout ceci s'arrête. Je souhaitais l'éternité pour ce moment, or, rien que tout ce que je venais de dire était impossible. La notion d'éternité n'avait jamais vraiment existé, sauf dans les rêves les plus fous, en gros la réalité de notre subconscient. Je priais pour rien mais je priais quand même. Nathan répondit enfin, après avoir jeté un regard désolé sur moi. Je ne pouvais rien faire d'autre qu'attendre malheureusement, attendre après la fin probable d'un rêvé éveillé, la fin du plaisir. Pendant qu'il parlait au téléphone, je m'imaginais beaucoup de choses, des choses assez improbables pour la plupart. Je me voyais heureux comme un fou, vraiment heureux. Rien que cette dernière image semblait irréel mais je la voyais en vrai, en véritable représentation en moi. C'était dingue mais pourtant vrai. Je n'arrivais pas vraiment à y croire.

J'étais dans la fantaisie de l'imaginaire. J'étais irréel. J'étais dans la peau de la conscience d'un enfant, tout jeune encore, trop même à l'idée de vivre une vie si compliquée, comme celle que je vivais déjà. Mon visage paraissait si, comment dire, si étrange, si triste. Je savais que les probabilités du départ de Nathan étaient grandes et même très peu improbables, mais j'étais ainsi, car je l'aimais. Je commençais à m'amuser avec lui, à m'amuser vraiment. Je prenais du plaisir mais les obligations professionnelles de Nathan allaient tout gâcher. J'allais me retrouver seul à nouveau, dans une solitude si profonde, que je perdrais tout le bonheur. En étant seul, je n'arrivais pas à être heureux. J'étais en proie à une tristesse plus que profonde. Finalement, Nathan racrochait son téléphone. Il avait fini sa conversation. J'allais donc être fixé sur un avenir, que je connaissais déjà. Mes yeux brillaient déjà, limites à pleurer, alors que Nathan n'avait strictement rien dit, enfin pas encore. Il allait certainement devoir partir, et j'allais devoir apprendre à supporter son absence, encore une fois. Rien que d'y penser, cela me faisait mal. Malheureusement, je devais apprendre à vivre.

# WARRIOR #

Je maudis réellement ce téléphone. Mais malheureusement, en tant que sénateur, je suis quelqu'un de très occupé. Il fallait bien sûr que le destin me rattrape. Je ne pouvais pas être tout simplement moi pendant un instant. Etre au premier plan, ce n'est réellement pas facile tous les jours. C'est d'ailleurs en partie pour ça que ma famille s'est également éloignée de moi. J'étais réellement désolé de lui faire ça. Il ne le méritait pas. Je faisais quand même souffrir les personnes les plus importantes de ma vie avec pas grand chose. J'étais réellement maudit. Je dois répondre, il le fallait.

Nathan : Ici, Nathan Petrelli !

La secrétaire : Vous avez bientôt un rendez-vous, je vous rappelle. Il est dans 10 minutes.

Nathan : C'est vrai, vous avez raison.

La secrétaire : C'est réellement important. Vous devez le voir absolument.

Nathan : Très bien, je viens immédiatement.

Je raccroche le téléphone. J'étais devant Tyler. Je voyais qu'il allait pleurer. Je le prenais dans mes bras. Je le faisais souffrir, j'en étais conscient. Je ne pouvais cette fois-ci repousser ce rendez-vous. J'étais comme pris au piège. Je devais le consoler, le rassurer. Je ne voulais pas le perdre. On resterait en contact, c'était évident. C'est mon ami, mon meilleur ami. Je le considère comme un frère à présent. Je lui faisais confiance.

Nathan : Je suis désolé Tyler, je vais devoir m'en aller maintenant. Je peux te jurer que je me rattraperais. Tu m'apprendras ce qu'il faut faire. Tu m'as permis de rédecouvrir une partie de moi-même que j'avais oublié. Tu es quelqu'un d'exceptionnel. On restera en contact. Tu es mon ami. Tu es comme un frère pour moi. Je t'aime mon professeur adoré. Tu as mon numéro. Si jamais, tu as besoin de moi, je serais là. Si tu veux qu'on se voit, je viendrais. Je t'appelerais également.

Je me sentais coupable de le faire souffrir. J'espère qu'il sera quand même rassuré par ce que je viens de dire. Je ne voudrais en aucun cas qu'il lui arrive quelque chose. Je m'en voudrais encore plus. Je sais au moins, une chose, c'est qu'après mon rendez-vous, j'irais à Central Park.

# WARRIOR #

Dans les bras de Nathan, je demeurais, les yeux brillants de larmes. Il devait aller au fameux rendez-vous, celui qui était prévu. Je ne l'avais pas oublié. Je m'en rappelais au contraire. Je prenais du plaisir justement pour oublier cette histoire. Il tentait de me rassurer, ce qui n'était pas facile, en me voyant ainsi, en larmes et si faible. J'aimais tellement sa présence, j'en étais dépendant même. Je savais, que je pourrais le revoir, mais cela m'affectait tout de même. Je devais me résigner à le laisser partir.

- Je savais, que tu devais partir. Je me rappelais de ce détail. Je prenais du plaisir, j'étais heureux dans une simplicité si bonne. J'aimais bien cette joie mais je savais qu'elle n'allait pas durer. J'espère vraiment que nous pourrons nous revoir très vite. Tu es très important pour moi Nathan. Pars à ton rendez-vous, cela doit être important.

Bien sûr, mes paroles étaient bercées par mes larmes. Nathan les séchait à nouveau et tentait de me rassurer.

Ne t'éternise pas sur ce sujet. Je suis ainsi, tellement axé sur mes sentiments. Chaque séparation me blesse un peu, dans mon âme. Je m'y habituerais à force. Tu dois aller à ton rendez-vous, alors fais-le.

Enfin convaincu, Nathan se dirigeait vers la porte. Je le suivais. Il fermait la porte de son appartement. Nous nous séparions sur le son d'un "au revoir" assez triste. Nathan me faisait un gros bisous avant de sortir. Pour ma part, je retournais dans mon appartement et fermais la porte derrière moi, avant de m'allonger sur mon canapé, en fermant mes yeux et en laissant tomber les larmes, qui les berçaient depuis un long moment. J'étais triste, comme d'habitude, mais je pouvais désormais exprimer pleinement ma douleur. Je devais encore souffrir, encore et encore souffrir dans ma torture solitaire. Je détestais cette issue, mais c'était ce qui m'attendait malheureusement.

# WARRIOR #

Je savais qu'il était triste. A vrai dire, je l'étais aussi. On en a vécu des choses lui et moi. On a mis en lumière certains élements de notre passé. Je ne l'abandonnerai jamais. Il me dit qu'il savait que je devais partir. Il se rappelait de ce détail. Moi par contre, j'avais fait une croix sur ce rendez-vous. Je prenais du plaisir à m'amuser un peu. Il ajoute qu'il prenait du plaisir d'ailleurs tout comme moi. Il était tout simplement heureux. Il aimait bien cette joie mais il savait qu'elle n'allait pas durer. Il souhaite tout simplement que nous pourrions nous voir très vite. Pour lui, je suis quelqu'un de très important. Il me demande de partir car il pensait que cela devait être important. C'est vrai en effet. Il pleurait. Je séchais ses larmes. Je devais le rassurer.

Nathan : Je suis tellement désolé Tyler. J'aurais voulu rester plus longtemps avec toi. Je prenais également du plaiisir à m'amuser. J'étais heureux. Ne t'inquiète pas, nous allons nous voir très vite, j'en suis sûr. Tu es quelqu'un de vraiment important pour moi aussi. Tu es mon ami.

Il me dit de ne pas m'éterniser sur le sujet. Il ajoute qu'il est ainsi, tellement axé sur ses sentiments. Je ne voudrais pas le faire souffrir mais pourtant, je le fais maintenant. Il m'explique que chaque séparation le blesse un peu mais qu'il s'habituera à force. Il insiste pour que j'aille à ce rendez-vous. Je vais donc y aller.

Nathan : Très bien. Je vais y aller. Je n'aime pas te voir souffrir Tyler.

Je me dirige vers la porte. Il me suivait. Je fermais la porte de mon appartement. J'étais fin prêt pour mon rendez-vous.

Nathan : Au revoir, Tyler.

J'étais triste et lui aussi. Je lui faisais un énorme bisous avant de partir pour de bon. Je sortais de l'immeuble. Je regardais vers le ciel triste. Il fallait que j'aille à ce rendez-vous. Mon métier de sénateur me rattrape à chaque fois. Je prenais la voiture et je partais.

Fin